Au début de l’année 2011, quelques semaines à peine après son décès, Sylvain est venu me voir à mon coucher. Il ne s’est pas montré comme esprit, non, il savait trop bien que j’aurais peur ! Il m’a plutôt enveloppée d’une douce chaleur, qui me donnait paradoxalement des frissons, de l’échine jusqu’à la tête. Mon cœur battait à toute vitesse ; je savais que c’était lui, je le ressentais dans toutes les fibres de mon être. Je n’avais jamais connu auparavant cette sensation d’une indicible sérénité. Ces manifestations se sont produites à plusieurs reprises, jusqu’en 2012 même. J’ai également eu plein d’autres signes ou messages, et Gabrielle, notre fille aussi. Que ce soit par des rêves très significatifs, des musiques ou chansons entendues à la radio alors que je demandais une confirmation de sa présence ou de son amour, des anomalies inexpliquées et inédites lors de l’écoute d’émissions enregistrées à la télévision, des odeurs de cigarette alors que j’étais seule à la maison (Sylvain avait fumé très longtemps et avait eu beaucoup de difficultés à arrêter), chacun de ces moments s’accompagnait de la sensation de frissons que je commençais à reconnaître.
Ce livre qui a tracé la voie
Mais ce qui a transformé le plus ma vie s’est passé le 17 janvier 2011. Ce soir-là, je me suis sentie littéralement poussée à acheter un livre alors que je l’avais reposé trois fois sur le présentoir : ce n’était pas ce que je cherchais ! Un vrai combat se livrait en moi entre mon mental qui me disait non, et mon cœur ou mon âme, ou je ne sais trop quoi, qui me poussait à le prendre. Il s’agissait du livre de France Gauthier, On ne meurt pas (1). Je l’ai acheté, l’ai dévoré dans les heures qui ont suivi, et s’est amorcée une quête spirituelle et de croissance personnelle qui n’a pas cessé depuis. Tout ce que j’ai reçu alors, notamment grâce à des lectures, conférences ou ateliers, m’a permis d’affermir mes croyances et ma compréhension des différentes dimensions de la VIE, de même que des raisons de nos passages sur terre : il s’agit en fait de grandir dans la conscience de notre essence divine. Chacune de nos incarnations contribue à l’accroissement de notre conscience, l’âme elle-même choisissant son plan de vie terrestre, avec des objectifs d’apprentissage bien spécifiques. Même si parfois la vie sur terre nous paraît fort pénible, avec ses douleurs et blessures émotionnelles et physiques, l’âme sait qu’elle pourra évoluer, de fois en fois, de passage en passage. Et cette évolution se poursuit dans l’autre dimension, dans l’au-delà.
Parmi les ouvrages que j’ai lus, il y a, entre autres, Le petit livre de Joshua de Marjolaine Caron (2). Lors de cette lecture, en avril 2011, j’ai retrouvé en partie, mais presque faits pour faits, l’histoire vécue avec Sylvain lors de son décès. Un des personnages principaux, Louis, victime d’une rupture d’anévrisme, est dans le coma. Les médecins disent que les dommages cérébraux risquent d’être fort importants et Louis lui-même doit décider ce qu’il va faire : rester ou quitter cette terre. Sébastien, son garçon de huit ans à peine, lui dit tout en pleurant à chaudes larmes : « […] Papa, si tu dois revenir handicapé, ne reviens pas. Je m’excuse de te dire ça, mais c’est pour ton bien aussi, tu vois. Je sais que tu ne pourrais pas être heureux, cloué dans un fauteuil roulant, et si tu n’as pas toute ta tête. » (p.144). Et Louis a décidé de quitter : « Son choix était fait maintenant. Sébastien, dans sa candeur et dans l’amour inconditionnel, venait d’ouvrir la porte de sortie à l’âme de son père. » (p.145) À cette lecture, j’ai compris instantanément que Sylvain venait me dire : « Moi aussi j’ai fait ce choix de partir… » Se sont alors envolés, dans un torrent de larmes, l’angoisse et les doutes d’avoir pris la mauvaise décision qui m’avaient taraudée depuis le 13 décembre 2010…
Le contact avec l'au-delà par l'écriture inspirée
En octobre 2011, j’ai participé à un atelier de France Gauthier portant sur l’écriture inspirée (3). Je me suis mise à cette pratique dans les jours qui ont suivi, et, comme France nous l’avait enseigné, j’ai laissé aller tout ce qui venait, sans contraintes ni jugement. Mais j’avais, et j’ai encore parfois, des doutes quant à tout ce que je vis, reçois et ressens. France Gauthier elle-même mentionne souvent avec beaucoup d’humour ses nombreuses « crises de foi » ! Par ailleurs, lors de cet atelier, j’ai rencontré une jeune femme qui avait développé ses capacités de communication inspirée depuis fort longtemps. Je lui ai demandé et ai obtenu un rendez-vous peu de temps après. Elle a eu des messages toute la journée avant notre rencontre lui disant que j’avais déjà obtenu par moi-même les réponses à toutes mes questions et qu’il fallait juste que je me fasse confiance. Elle répondra par la suite à mes questions à Sylvain, se faisant l’interprète entre lui et moi. Puis elle me laissera le message suivant, dicté par Sylvain : « C’est le début de notre nouvelle relation. Christiane doit apprendre à faire confiance à ce qu’elle reçoit. […] Je t’aime très fort et cesse de douter des messages, c’est vraiment moi qui te transmets l’information… »
L‘Amour est la trame de fond de toutes ces communications. Depuis l’automne 2011, j’ai souvent recours à la méditation afin d’élever mon niveau de vibration et d’être en mesure de recevoir des messages inspirés. Tous parlent d’AMOUR, de JOIE et de SÉRÉNITÉ, et les sensations ressenties lors de plusieurs de ces séances ont souvent fait monter en moi des larmes de bonheur. Sylvain me dit régulièrement son amour, pour moi, nos enfants et « tout son monde ». Mais surtout, grâce à mes lectures, aux messages sous forme de signes, rêves, synchronicités ou écriture inspirée, je ressens, je SAIS, avec la plus grande certitude qui soit, que la VIE est éternelle et l’AMOUR aussi….
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(1) France GAUTHIER, On ne meurt pas. La nouvelle vie de mon père : médecin de l'âme, Les Éditions Publistar, 2010, 144 p.
(2) Marjolaine CARON, Le petit livre de Joshua, Éditions du Roseau, 2004, 233 p.
(3) Atelier d'écriture inspirée, de France GAUTHIER