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La musique est messagère

Depuis le décès de Sylvain, la musique et les chansons ont souvent joué le rôle de messagères. C'est arrivé parfois sans que je pose de questions préalables, comme lors de l’écoute du Rituel des indiens Cherokee, avec la pièce Amazing Grace. Mais le plus souvent, c’était en réponse à une question, à une demande de confirmation d’un signe ou message que j’avais reçu auparavant, mais qui me laissait encore des doutes (voir "Demander une confirmation" dans Signes et synchronicités). Je vais raconter ici certains de ces incidents, les plus marquants à mon avis.

  • En juillet 2011, alors que je me baignais seule et que j’étais particulièrement triste, j’ai demandé à Sylvain de me faire un signe pour me montrer qu’il m’aimait, dans notre vie terrestre, puisqu’il ne le disait pas souvent... Le soir-même, alors que j’étais en voiture pour aller faire des achats à la pharmacie, j’ai entendu, pour la première fois, la chanson « T’es ma femme, t’es la plus belle » d’Étienne Drapeau. Ce qui m’a surtout frappée (et fait pleurer), ce sont les paroles : « J’te jure sur mon âme et le ciel que chacun d’mes je t’aime sera éternel ». Comme Sylvain est maintenant rendu une âme, qu’il est au ciel et que c’est là qu’on retrouve l’éternel, j’ai vu tout de suite un lien. D’autant plus que je lui avais dit, dans l’après-midi alors que je me baignais, que ses « Je t’aime » n’avaient jamais été dits directement sans que je le lui demande. En fait, il avait toujours beaucoup de difficultés à prononcer ces mots, sans toujours tourner la situation à la blague...
  • Le 15 févier 2013, en début d’après-midi, je me prépare à aller à ma deuxième greffe de gencives. La première intervention, à la fin septembre 2012, m’a vraiment causé des douleurs pendant plusieurs jours. Je suis très nerveuse, anxieuse, et j’ai même le cœur qui débat. J’essaie de me calmer avant de monter en voiture, mais je ne réussis pas vraiment. Une fois assise dans l’auto, je prends quelques grandes respirations et demande à Sylvain de m’aider. Je mets le contact, monte un peu le volume de la radio et là, j’entends la chanson des Beatles « Let it be » ! Quel signe ! Je pars tout de suite à rire, d’un rire franc, et toute mon anxiété s’envole du même coup. L’intervention se passera sans problèmes : j’ai même fait des blagues avec le parodontiste et son assistante. Et dans les jours qui ont suivi, je n’ai presque pas eu de douleurs...
  • Vers la fin de l’été 2016, je finalisais mon texte pour l’ouvrage collectif « Lettres aux femmes d’ici et d’ailleurs », ajoutant quelques exemples de signes et messages reçus peu de temps après le décès de Sylvain ; je décrivais notamment mon ressenti au moment de ma lecture de l’ouvrage «Le petit livre de Joshua» en avril 2011, soit que Sylvain semblait me dire : «Oui, j’ai bien choisi de partir, comme Louis dans l’histoire.» Mais dans la même période, en août 2016, j’ai lu un article sur le web portant sur le livre «Débrancher Catherine ?» qui venait de paraître : les parents de Catherine ont, à l’encontre de l’avis des médecins, refusé de la débrancher alors qu'elle était plongée dans le coma après un traumatisme crânien majeur ; 23 jours plus tard, elle sort du coma et après une longue réadaptation, elle mène une vie presque normale. Ça m’a fait l’effet d’un coup de poignard en plein cœur : avions-nous fait le bon choix de débrancher Sylvain ? Aurait-il pu lui aussi être un « miraculé » comme Catherine ?  Même si j’avais pensé recevoir un message de Sylvain en avril 2011, peut-être que ce n’était pas le cas... J’ai alors fait ce que Sylvie Ouellet suggère, soit de demander une confirmation.

    J’ai donc demandé, le mercredi 14 septembre dans la journée, de recevoir une confirmation en musique, dans les prochaines 48 heures ; j’ai même dit que je souhaitais entendre spécifiquement « Ton départ » de Marc Dupré ou « Vole » de Céline Dion, deux chansons qui parlent de la mort, d’un passage vers l’au-delà. Le soir, au retour d’une visite chez ma fille, je roule dans la voiture et je reçois, comme un flash, un message très fort dans ma tête : « Ce ne sera pas Ton départ ou Vole, ce sera plutôt Bohemian Rhapsody » !! Je suis sidérée... Je connais très bien cette chanson et ses paroles : « Oh mama mia, mama mia, mama mia let me go ». Sylvain et moi adorions cette œuvre gigantesque de Queen. En plus, elle a été utilisée dans une des vidéos produites par ses collègues pour lui rendre hommage au moment de sa retraite. Et en ce soir du 14 septembre 2016, je me souviens très bien qu’une des photos projetées avec cette chanson comme trame de fond dans la vidéo montre Sylvain à moitié caché derrière une porte, qui fait un au revoir de la main... Tout pour signifier : « Bye, je pars, laisse-moi partir... ». Je me dis que c’est ça le signe, pas besoin d’entendre la chanson... Mais je prends quand même bonne note que, peut-être, un autre signe ou message va me venir de cette façon. Et c’est effectivement le cas : le lendemain après-midi, alors que je m’entraîne, j’entends tout à coup la chanson « Bohemian Rhapsody » dans tout le gym ! C’est la première fois que je l’entends à cet endroit et je ne l'y réentendrai plus jamais par la suite...