Sylvain ne m’a pas souvent fait de signes avec des objets qui se déplacent. Connaissant mon tempérament nerveux, il a généralement préféré s’adresser à moi d’autres façons. Il n'est arrivé que deux fois, à mon souvenir, qu'un objet se déplace de façon inexplicable. Mais j'ai souvent retrouvé, en le demandant à Sylvain, des objets que j'avais égarés. Je relate ici trois incidents inhabituels, en rapport avec des objets, qui se sont produits dans les mois ou années qui ont suivi le décès de Sylvain.
- J'ai déjà mentionné ce signe dans "Ces livres qu'il m'a poussée à prendre", mais je tiens à en parler ici aussi. En effet, le 4 février 2011, sa façon de me faire acheter le livre "Questions humaines. Réponses angéliques" a été de le faire tomber par deux fois de son présentoir. Il n'y avait eu aucun mouvement sur cette étagère, il n'y avait personne à côté de moi et je n'avais moi-même touché aucun des livres sur cette partie du présentoir.
- Le matin du jeudi 10 février 2011, alors que je me préparais pour aller travailler, j’ai entendu quelque chose tomber : je pensais que c’étaient les chiens (Choco et Pinotte), en bas dans le salon qui avaient fait du bruit. Mais quand je descendue, ils étaient tous les deux tranquilles en train de ronger un bâton de cuir. Je suis allée voir dans la salle de bain à l’étage et j’ai vu qu’un panier empli de produits que Gabrielle laisse au bord du bain était tombé dedans : bizarre ! Personne n’avait touché à ce panier le matin, il n’y avait eu aucune secousse (due, par exemple, à un camion très lourd qui serait passé dans la rue), et un tel incident ne s'était jamais produit avant. Il ne se répétera d'ailleurs pas...
- Au début de septembre 2012, j'ai égaré la montre de Sylvain que je portais à l'occasion depuis son décès. Même si je ne la portais plus très souvent, j'étais quand même catastrophée, j'ose dire que je paniquais un peu... Quelques jours plus tard, ayant cherché de nombreuses fois un peu partout où un tel objet pouvait normalement se trouver, j'ai demandé à Sylvain où sa montre pouvait bien être. J'ai eu tout de suite le message, comme un flash soudain dans ma tête, d'aller voir dans l'ancienne chambre de notre fille : la montre y était effectivement, dans un sac que j'avais apporté là et sur le dessus duquel j'avais, machinalement, déposé la montre...